Cette fille " perdue " (pour elle-même ? pour celui
qui prend le risque d'en être follement épris ?) s'appelle
Violette, comme l'héroïne de la " Traviata ".
Elle est très belle, insaisissable, fourbe - mais, malgré
cela, à cause de cela, elle devient l'obsession d'un homme,
Alexis.
Précision : ce roman, qui illustre un genre très classique,
depuis La femme et le pantin de Pierre Louys, jusqu'à Un
amour de Dino Buzatti ou La vilaine fille de Mario Vargas Llosa)
a, ici, une forme particulière, éclatée, "
fragmentée ", faite de lettres, de composition "
polyphonique ". Par brèves séquences, on passe
ainsi d'un point de vue à l'autre. Personne ne détient
la vérité. Chacun est libre de s'aveugler à
sa guise…
Quant à l'intrigue, elle se déroule, inéluctable,
jusqu'à un dénouement fatal. Au passage, il en aura
vu de toutes les couleurs (mensonges, tromperies, trahisons, passions,
déceptions…) pour une fille qui, comme d'habitude, "
n'était pas son genre ".